Quarta-feira 12 Jan 2011, 16h:44
S'il est une chose plus importante pour un fan de musique qu’écouter de la musique, c'est sans aucun doute… classer la musique ! Comme tous les ans, voici donc un coup d’œil sur l’année écoulée. Même si au fil des années qui passent, une question me revient avec de plus en plus d’insistance au moment de « faire mon top » : Does anyone care ? Que foutre, l’exercice m’amuse et j’aime toujours me replonger quelques mois plus tard dans ma prose. Allons-y donc.
Avant de classer pour le fun et le grand n'importe quoi, j'ai quand même besoin de partager certains albums qui n’ont pas été mis en avant par la clique habituelle et qui vous ont donc peut-être échappés :
- Beach Fossils – S/T. Leur son lo-fi colle parfaitement à leur flegme. Un tempo cool, des mélodies simples, une voix lointaine. Tous les morceaux se ressemblent et ne sont pas franchement incroyables mais les écoutes sont tellement paisibles, qu’on en redemande. Lo-fi will never die!
- The Ponys – Deathbed EP. Du très lourd. On est quelque part entre le revival rock psychédélique des sixties (Black Angels/Rebel Motorcycle Club/Mountain) et Ian Curtis. Les guitares sont lourdes, la basse vrombissante, la voix caverneuse. Ils réussissent en cinq titres à faire dans le sombre et la pop toujours sur une base rock bien carrée. A suivre de très très près.
- Beat Mark – Howls of Joy. Ils s’inscrivent parfaitement dans la mouvance lo-fi actuelle qui nous vient tout droit des States et méga-amplifiée par Pitchfork (Best Coast, Wild Nothing, Ty Segall, Crystal Stilts, Wavves, Beach Fossils, etc, etc, etc..) mais vous n’en avez pas entendu parler parce qu’ils sont Français, distribué sur un label minuscule et n’ont leur entrée nulle part. On peut écouter Howls Of Joy en intégralité sur ce chouette blog et je vous le recommande chaudement.
- Liars – Sisterworld. Bon, celui-là, vous en avez peut-être entendu parler puisqu’il a été bien critiqué par Pitchfork mais je trouve qu’il n’a pas fait le buzz qu’il méritait, peut-être pas aidé par des concerts très moyens semble-t-il. Que soit, Sisterworld est exigent, sombre, dérangeant et oppressant de part en part. Un régal.
J’ai ensuite classé plus de 30 albums que j’ai suffisamment écoutés que pour pouvoir m’en faire une bonne opinion.
32. Vampire Weekend - Contra
31. Sleigh Bells – Treats
30. Interpol – S/T
29. No Joy – Ghost Blonde
28. Wolf Parade – Expo 86
27. Gorillaz – Plastic Beach
26. The Black Angels – Phosphene Dream
25. Black Mountain – Wilderness Hearts
24. Arcade Fire – The Suburbs
23. Broken Social Scene - Forgiveness Rock Record
22. The Fresh and Onlys - Play It Strange
21. Girls – Broken Dreams Club EP
20. Surfer Blood – Astro Coast
19. Beach Fossils – S/T
18. The Walkmen - Lisbon
17.Ty Segall - Melted
16. Beach House – Teen Dream
15. Avi Buffalo – S/T
14. Tame Impala – Innerspeaker
13. Beat Mark – Howls of Joy
12. The Ponys – Deathbed EP
11. Dum Dum Girls – I Will Be
Top tenons !
10. MGMT – Congratulations
09. Hot Chip – One Life Stand
08. Wavves – King of the Beach
07. Foals – Total Life Forever
06. LCD Soundsytem – This is Happening
05. Liars – Sisterworld
04. No Age – Everything in Between
Le trio de tête est vraiment très loin devant le peloton. 2010 restera pour ces trois là un cru d’exception.
03. The National – High Violet. Parce Terrible Love est un morceau épique qui clôturerait parfaitement tout grand album et que ce n’est que le premier titre. Parce que tout ce qui suit est du même tonneau. Parce que le final donne des frissons. Parce qu’ils sont le meilleur groupe du monde.
02. Deerhunter – Halcyon Digest. Parce que leur musique m’a toujours pris aux tripes. Parce qu’ils savent varier les genres et brouiller les pistes tout en appliquant leur recette minimaliste à chaque morceau. Parce que c’est à la fois dépouillé et riche.
01. Spoon – Transference. Parce que Spoon est le groupe que j’ai le plus écouté en 2010. Parce que la retenue de Before Destruction est magique. Parce que les morceaux les plus enlevés sont super efficaces. Parce que les guitares de I Saw The Lights me rappellent celles d’Instant Street. Parce qu’Out Go The Lights et Goodnight Laura sont belles à pleurer. Parce qu’en retirant toutes les couches qu’ils peuvent à leurs compositions, ils démontrent parfaitement que leurs excellents morceaux se suffisent à eux-mêmes.