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Timber Timbre, C.W. Stoneking @ l'Epicerie Moderne, Feyzin, France

Ven. 11 fév. – Timber Timbre, C.W. Stoneking

Timber Timbre ***
C.W. Stoneking ****

Pour commencer, on ne prononce pas "timmbeurre timbre", avec le "timbre" à la française, mais "timmbeurre tèmbeurre". C'est un peu moins ridicule comme ça.

Je m'imaginais un folkeux un peu rude faire des versions épurées de ses chansons, mais en fait Timber Timbre c'est bien trois musiciens, un ouvrier folkeux au centre donc, équipé d'un kick dont le beat mollasson accompagnera tout le set, encadré à sa droite par une technicienne du département cordes et synthés, et à sa gauche par l'ingénieur slide guitar en chef. Cette sympathique PME a pointé, puis a joué avec fidélité ses chansons, qu'elle entrecoupait de boucles énervantes, toujours les mêmes, en guise de transition, pour faire comme si tout le concert était une longue chanson, tu vois le truc mec ? La révolution !

J'en viens à me demander si ce trip de jouer ses chansons en continu n'est tout simplement pas une manière d'éviter de savoir comment le public réagit à chaque chanson. Je me pointe sur scène sans un mot, j'enchaine du bruit au kilomètre, je fais mon taf quoi, et je me casse en me bouchant les oreilles. Bref, comme à chaque fois dans ces cas-là, on ne sait jamais quand applaudir, et vu que le concert est sympa et soigné, on a envie d'applaudir, alors on le fait un peu au forcing au bout du troisième morceau, du coup le groupe arrête un peu son boucan et dit merci.

Musicalement, c'était dans la grande tradition actuelle du "rock B.O." (ou "OST rock", ça sonne mieux). Atmosphérique, soigné, très soigné, très très soignéééattends c'est pas la même chanson que tout à l'heure là ? J'aurais juré. T'as quelle heure à ta montre ? (oui je vais aux concerts avec une personne âgée qui a encore une montre)

La vraie surprise est venue de Christopher Williams Stoneking. Avant que ça commence, je n'avais qu'une envie, rentrer chez moi. Je suis effectivement rentré chez moi, mais une heure après que cet improbable gugusse en noeud pap' et à l'accent incompréhensible ne mette la salle dans sa poche, lui et son brass band, jouant un blues mâtiné (le blues est toujours mâtiné) de jazz New Orleans. Même quand c'était chiant, il y avait toujours quelque chose de comique chez cette espèce de Droopy singer/songwriter qui donnait envie d'écouter la suite.

Le clou de la soirée restera ce moment où, délaissé par ses musiciens, C.W. Stoneking s'est lancé dans un hommage aux yodels US. Pas très bien chanté, même accompagné de quelques rires dans la salle sur les plus grosses imprécisions, Stoneking, impassible, en est venu à bout ; et doucement, mon pouls est revenu à 70.

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